Philipe-Napoléon Pacaud, un patriote bien de chez nous
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Publié le 17.05.2019 -- Article

À l’aube de la Journée nationale des patriotes, Archives Bois-Francs a décidé de mettre en lumière un patriote bien de chez nous.

 

Il s’agit de Philippe-Napoléon Pacaud, notaire et patriote.

 

Né à Québec, le 22 janvier 1812, Philippe-Napoléon Pacaud est le fils de Joseph Pacaud, charpentier, navigateur et négociant, et d'Angélique Brown.

Il étudie au séminaire de Nicolet de 1821 à 1829. En 1833, il reçoit sa commission de notaire et pratique ensuite à Saint-Hyacinthe, où il ouvre également un commerce. Il est l'un des administrateurs principaux de la Banque canadienne de Saint-Hyacinthe lors de sa fondation en 1836.

Patriote, Pacaud fréquente la librairie d'Édouard-Raymond Fabre en 1837. Il participe également à la mise sur pied d'une section de l'Association des fils de la liberté, à Saint-Hyacinthe, dont il est nommé capitaine. Il a l'idée d'émettre des billets de banque rachetables par la nation après son indépendance et devant servir à financer cette lutte. Il est chargé de réaliser ce projet par les chefs patriotes, mais n'aura pas le temps d'y parvenir. Nommé commissaire général des armées canadiennes, il combat lors des batailles de Saint-Denis et de Saint-Charles-sur-Richelieu. Il tente ensuite de se réfugier aux États-Unis, mais doit plutôt retourner à Saint-Hyacinthe. Faisant l'objet d'un mandat d'arrestation, il se cache jusqu'à la proclamation d'amnistie en 1838. À la reprise des troubles en 1838, Pacaud est emprisonné à Montréal jusqu'en janvier 1839, alors qu'il est libéré sans procès.

Au cours des années 1840, Pacaud s'établit à Saint-Norbert-d'Arthabaska, une région nouvellement ouverte à la colonisation. Il y dirige, pour le département des Terres de la Couronne, les travaux d'un chemin de colonisation à travers les cantons de Chester, de Ham et de Wolfestown en 1854. Il occupe également les fonctions de juge de paix, de capitaine de milice, de maître de poste et de greffier de la Cour des commissaires du district d'Arthabaska en 1862.

En 1864, il intente un procès au curé de la paroisse de Saint-Norbert, Pierre Roy, qu'il accuse d'avoir détourné des fonds destinés aux écoles. Après avoir perdu en 1865, Pacaud en appelle de la décision et obtient gain de cause en 1866 devant la Cour du banc de la reine.

Il est décédé à Saint-Norbert-d'Arthabaska, le 27 juillet 1884.

Concernant sa vie personnelle, il a épousé à Boucherville, en 1834, Julie-Aurélie Boucher de la Bruère; puis, en 1847, à Trois-Rivières, Clarice Duval.

 

Le portrait de M. Pacaud, prise à la Smeatons photographic gallery de Québec que vous voyez ici fait partie du Fonds Arthur Bergeron (P25, S2, D26) de la Ville de Victoriaville.

Source : DUFOUR, Pierre et Gérard GOYER. « Pacaud, Philippe-Napoléon ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca